La gestion de l'ONF

La forêt domaniale de Marly s'étend sur une surface de 1749,38 hectares. Elle est divisée en deux massifs : le massif de Marly à l'ouest qui représente l'essentiel de la surface de la forêt et le massif de Louveciennes, à l'est, d'une cinquantaine d'hectares.

A 20 km au sud-ouest de Paris, cette forêt est un élément structurant du paysage du Pays de Cruye

L'aménagement forestier est un document de planification qui répond à un cadre réglementaire national, le code forestier. Il vise à assurer la protection et la pérennité de l'espace forestier public.

La forêt domaniale de Marly dispose d'un plan de gestion, ou "aménagement forestier", pour la période 2002 - 2018 et approuvé par arrêté ministériel en date du 21 octobre 2005.

La tempête de 1999 a fortement touché la forêt et déstabilisé les peuplements en place. Les dépérissements des peuplements déclenchés suite à cette perturbation n'apparaissaient pas encore pleinement au moment de l'élaboration de l'aménagement de 2002.
De plus, ces derniers se sont fortement accentués suite à la sécheresse de 2003, conduisant les gestionnaires à s'écarter de ce qui était prévu dans le plan de gestion.

Il apparaît nécessaire aujourd'hui de revoir le document de 2002. Un nouveau document se substituant à l'ancien pour la période 2011 2018 est en cours d'élaboration.

La forêt de Marly dispose d'une richesse floristique et faunistique intéressante :

la forêt présente des zones d'intérêt écologique notamment un nombre important de mares, de zones humides et une station à prêle panachée

des espèces végétales et animales remarquables sont présentes.

Concernant les grands animaux : Le cerf n'est pas présent sur le massif, bien que des traces auraient récemment été observées. La population de chevreuils est importante et régulée par un plan de chasse. Le sanglier est également présent sur la forêt. Le niveau global de sa population doit être strictement contrôlé.

Les peuplements forestiers

Voir carte des peuplements.

Une étude détaillée des peuplements forestiers a été réalisée en 2001 et actualisée en 2010.

La forêt est constituée à 36 % de chêne, à 37 % de châtaignier et à 10 % de hêtre. On y trouve également du frêne (3%) ainsi que d'autres feuillus tels que le bouleau, l'érable sycomore et le charme. Les résineux sont présents de manière anecdotique.
La forêt présente donc un bon mélange d'essence avec des peuplements diversifiés.

Le hêtre et le chêne pédonculé sont en limite de station, du fait du niveau de précipitations limité. Ces essences devront rester cantonnées aux milieux les plus humides. Le chêne sessile sera la principale essence objectif, en raison de son adaptation aux sols présents. Le châtaignier est également à sa place dans les versants sur sables.

La forêt est par ailleurs fragilisée par une très forte proportion de peuplements âgés. Certains de ces peuplements, impactés par la tempête de 1999 et touchés par la sécheresse de 2003 présentent des signes de dépérissement importants. Ainsi 520 ha ont une durée de survie inférieure ou égale à 20 ans.

Ceci représente une contrainte très forte pour la forêt. Bien que la majorité de ces peuplements à courte durée de survie soient des peuplements déjà ouverts par la tempête, beaucoup d'autres sont des peuplements adultes et denses, qui présentent des problèmes sanitaires majeurs.

Grands Objectifs 2009 - 2028

Les objectifs principaux de la forêt sont ainsi définis :

1. rétablir l'équilibre des classes d'âge de la forêt par des actions sylvicoles adaptées,

2. accueillir le public et conserver la qualité des paysages,

3. conserver et valoriser les richesses naturelles (amélioration et la conservation des habitats et des espèces visés par les directives européennes, sans négliger une amélioration générale de la bio diversité sur tout le massif : arbres morts, arbres creux, îlots de vieillissement et de senescence bien répartis).

La règle générale reste la multi fonctionnalité, en tout point de l'espace.

La forêt située dans un contexte périurbain doit être gérée en faveur de l'accueil du public, qui constitue l'objectif prioritaire, sans sursoir aux nécessaires efforts de son renouvellement.
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